Interview – Projet Artémis

« Je m’appelle Sofia, j’ai 27 ans, j’aime chanter (ce qui rend dingue ma colocataire) et je viens de Thessalonique, en Grèce. J’ai réalisé une licence d’anglais en Grèce et un master sur les études européennes à Amsterdam. Je suis volontaire en Corps Européen de Solidarité dans une mission partagée entre la Maison de l’Europe de Tours et le BIJ 37, où je suis la team leadeuse du groupe de volontaires européens à Tours. »
Fun fact : j’ai vécu dans 5 pays différents durant plus d’un mois chacun.
Présentation du projet
« C’est un programme de mentorat entre femmes (la mentor et la filleule). L’idée est que la mentor travaille dans un métier dit « masculin » et qu’elle souhaite partager son expérience professionnelle à sa filleule. Les filleules sont en priorité des femmes entre 15 et 25 ans, issues des quartiers politiques de la ville afin de lutter contre les stéréotypes. Artémis a aussi pour but de tisser des liens dans un réseau féminin intergénérationnel. Les avantages pour la filleule sont de pouvoir saisir une opportunité d’échange avec de nouvelles personnes, d’obtenir des conseils, du soutien et de développer son propre projet. »
Pourquoi cette idée de mentorat ?
« L’égalité des genres est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. En Grèce, j’étais impliquée dans des petites associations qui traitaient cette question car dans mon pays, cette inégalité est bien évidente et ça se constate par des données de l’UE. En conséquent, j’avais créé une liste personnelle d’idée pour lutter pour l’égalité et le projet de mentorat en faisait partie. Malheureusement, les barrières auxquelles les gens font face sont similaires en France aussi. Après avoir discuté avec ma tutrice d’un potentiel projet, l’idée du mentorat a été une évidence. La partie la plus intéressante pour moi est la découverte des métiers dits « masculins » et la différence du territoire.
Mais si j’essayais de mettre la définition de pourquoi dans une phrase, elle serait : « Pour aider si possible les femmes d’aller un peu plus loin, un peu plus vite, à travers une relation réciproque et solidaire. »
Pourquoi le nom « Artémis » ?
« L’idée du projet est née en Grèce, comme moi et comme Artémis. Ça donne une touche personnelle. Artémis était une déesse controversée. D’abord elle était la déesse protectrice des montagnes, des forêts, de la chasse. Protectrice des petits enfants et des animaux. Son caractère de femme sérieuse fière et pleine d’esprit, elle est restée vierge toute sa vie et indifférente au mariage et ferme à ses décisions. Elle est un exemple de fémininité différent du stéréotype de « l’idéal féminin ». Enfant, elle était l’accompagnatrice de jeune qui passaient de l’enfance à l’adolescence. On peut associer ça au rôle de mentor surtout des plus jeunes femmes »
Comment peut-on participer ?
« Tout simplement en me contactant par mail : sofia.koudouni@bij37.fr ou par téléphone au 02 47 64 69 13«
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