Journal du confinement d’une jeune Autrichienne en France.

16/04/2020

Nous sommes au jour 30 du confinement et moi, en plus, à plus de 1000 km loin de ma famille (qui aurait bien sûr souhaité que je sois rentrée il y a des semaines).

Comment se passe cette période pour moi en tant que volontaire européenne du Bureau Information Jeunesse 37 ?

Le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est l’incertitude ; au début, si je pouvais rester en France, plus tard si mon projet serait encore faisable, et toujours, quand cette situation allait se terminer ?

Bien sûr, il y a les bons moments : les jeux de société le soir avec les autres volontaires européennes, les appels des amis avec qui je n’avais plus eu de contacts pendant des mois, le soutien de ma famille, les rires en se posant des défis marrants avec ma sœur, le bénévolat, les weekends.

Mais, il y a aussi les moments de crise : le manque de motivation pour mon projet de volontariat, les doutes sur l’avenir, la solitude.

Combien de fois je me suis dit : « Ce n’est pas juste ! Pourquoi cette année ? Pourquoi pas l’année dernière ? Pourquoi pas l’année prochaine ? » Je voulais voyager pendant ces derniers mois, rencontrer des nouvelles personnes, découvrir la France et me voici emprisonnée dans mon petit appartement.

Au final, il ne reste que d’essayer de profiter au maximum de ce temps libre. Je passe mes après-midis sur le toit-terrasse en lisant et écrivant, je prends du temps pour moi, je me permets de ne rien faire. J’apprends à être patiente.

Francesca Hemetsberger

BIJ 37 / 25 avril 2020

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