Journal du confinement d’une jeune Autrichienne en France.

24/04/2020

Me re-voilà : on pourrait s’attendre que rien n’ait changé depuis la semaine dernière – les journées se ressemblent pas mal, n’est-ce pas ? – mais il y a quand même des nouvelles.

Après avoir rencontré de nombreux problèmes avec la continuation de mon projet de base (créer une expo photos contre la discrimination envers les migrants), avec l’équipe du BIJ, nous avons décidé de suspendre ma mission jusqu’à la fin du confinement.

Qu’est-ce que je fais alors pendant la journée ?

Je profite du moment, je passe mes journées sur le toit-terrasse au soleil, je lis, j’écris, j’appelle des amis. J’ai réalisé que j’ai le droit de me reposer, de profiter un peu, de ne pas me stresser pour une situation que je ne peux pas changer. Après une semaine de culpabilisation parce que je n’arrivais plus à travailler, cette détente m’a vraiment fait du bien.

Voilà quelques moments spéciaux de ces derniers jours :

Mardi, une soirée karaoké avec ma sœur á travers un appel visio (oui, ça marche !).

C’était rigolant de lutter contre les problèmes techniques, l’audio de l’ordinateur qui ne marchait pas, le décalage de son, mais de profiter quand même du temps ensemble.

Dimanche, une soirée Harry Potter en français avec ma colocataire. Nous étions bien déçues en découvrant que les Français avaient changé des nombreux noms. (Poudlard ? Serpentar ?) Mais notre favori reste la « baguette magique » – c’est simplement trop français !

En profitant de notre « Heure journalière d’activité physique », nous sommes sorties et nous avons essayé de jouer à la pétanque sur le parking derrière l’immeuble. Imaginez-vous deux filles, déjà avec pas trop d’expérience à la base, jurant parce que les boules roulaient partout sauf près du cochonnet. Le terrain était juste trop dur. Mais avec de la bonne humeur, une box de musique et une bouteille de vin, cela a presque donné l’impression d’une sortie « normale » entre amis. Alors, qu’est-ce que je retiens de cette semaine ? La vie est belle, il faut en profiter !

Francesca Hemetsberger

BIJ 37 / 27 avril 2020